Retour Jour 14 / Rückblick Tag 14
[FRANCAIS]
Partout, des gens se sentent concernés par des questions difficiles
J'ai profité d'un session de réveil corporel a l'heure du lever du soleil au Centre Saint-Hughes (certains muscles auraient preferé resté endormis!).
Puis nous sommes partis à plusieurs regagner le sentier en direction de Saint Pancrasse.
Avec nous, marchait un ex-policier. Il me parla de son métier, et des deux plus grandes frustrations associées: le fait que ça lui a apprit, malgré lui, à n’avoir confiance en personne, et deuxièmement de se sentir seul, sans vrais amis.
Il faisait beaucoup de randonnées mais d'habitude en bivouac seul, et il avait envie ce jour de tenter une randonnée avec d'autres personnes.
En marchant, nous avons vu des milliers de papillons, le pyrale du buis et, effectivement il ne restait pas une seule plante de buis en vie.
Je me faisais la reflexion que l'Etre humain est exactement comme ce papillon: il détruit la chose dont il a besoin pour vivre! Et ces papillons, qu'est-ce qu'ils vont faire l'année prochaine maintenant qu'il ne reste plus de buis?
Je refléchissais aussi sur les rencontres musicales, et l'impression que j'ai à chaque fois que çela répond à un besoin humain important.
Quel besoin d'être ensemble ? De partager? D'imaginer une façon de vivre autrement?
Je n'ai pas la réponse.
Mais il y a quelques situations récurrentes dans ces moments partagés qui me plaisent énormement:
- quand quelqu'un ose faire quelque chose devant le public, même s'il ne maitrise pas (improviser, par exemple, ou chanter), et que le public y répond fortement.
On sent alors une confiance mutuelle en train de se construire.
- quand des liens se forment, que ce soit entre des musiciens qui viennent de la même région mais qui n'avaient jamais joué ensemble, ou bien des membres du public qui se rencontrent, qui ne seraient pas rencontrés autrement.
L'évènement sert à entamer quelque chose qui s’installe très vite!
- la forme de la rencontre me plait beaucoup, le sentiment que le public n'est pas passif, qu’il participe pleinement.
- le sentiment qu'il y a partout des gens qui se sentent concernés par des questions difficiles, par exemple l'accueil des refugiés, mais bien d'autres sujets aussi, et qui font leur possible pour aider, pour participer à des solutions.
- l'impression de solidarité des gens, que ce soit des musiciens qui viennent de styles différents et qui essaient de faire quelque chose de beau ensemble, ou bien du public, qui soutient l'effort des musiciens. Cela crée une ambiance qui fait toujours chaud au coeur.
Pierre et Odette Favre nous ont accueillis à Saint Pancrasse, et nous ont amenés chez Niki, ou on a passé une très agréable soirée, malgré la vinaigrette sans huile et le mojito sans eau!
Proverbe Huguenot:
"Si la vie te paraît difficile, alors... emprunte le chemin des Huguenots."
[DEUTSCH]
Rücklick Tag 14 13.September 2016 | Eric Tag 14 Überall Menschen, die sich von schwierigen Fragen betroffen fühlen Bei Sonnenaufgang durfte ich im Centre Saint-Hughes einen Moment der körperlichen Erweckung zu genießen (bestimmte Muskeln hätten gern noch weiter geschlafen!) Wir brachen dann zu mehreren auf, um wieder zum Weg nach Saint-Pancrasse zu kommen. Mit uns lief ein Ex-Polizist. Er erzählte mir von seinem Beruf und den beiden größten damit verbundenen Frustrationen: Die Tatsache, dass er ungewollt lernen musste, niemandem zu vertrauen und zum anderen die, sich allein zu fühlen, ohne wahre Freunde. Er ist sehr viel gewandert, blieb aber gewöhnlich allein in seinem Biwak und heute hatte er Lust, eine Wanderung mit anderen zu versuchen. Beim Laufen haben wir tausende von Schmetterlingen gesehen, den pyrale du buis (Buchsbaumzünsler) und tatsächlich war nicht eine einzige Buchsbaum-Pflanze mehr am Leben. Ich habe mir gedacht, dass der Mensch genau so ist wie dieser Schmetterling: Er zerstört das, was er zum Leben benötigt! Was werden diese Schmetterlinge nächstes Jahr machen, wenn es keinen Buchsbaum mehr gibt? Auch über die Musikalischen Treffen habe ich nachgedacht und über meinen immer wiederkehrenden Eindruck, das diese Antwort sind auf ein wichtiges menschliches Bedürfnis. Wozu das Bedürfnis, sich zu versammeln? Etwas zu teilen? Sich eine andere Art zu leben vorzustellen? Ich habe keine Antwort darauf. Aber es gibt bei diesen Augenblicken des Teilens immer wiederkehrende Situationen, die mir außerordentlich gefallen: Wenn jemand es wagt, vor Publikum etwas zu tun, selbst wenn er seiner Sache nicht sicher ist (improvisieren zum Beispiel oder singen) und wenn das Publikum positiv reagiert. Man spürt, wie sich da ein gegenseitiges Vertrauen einstellt. Wenn Bindungen entstehen, sei es zwischen Musikern einer gleichen Region, die aber niemals zusammen gespielt haben oder auch zwischen Leuten aus dem Publikum, die sich anders nicht getroffen hätten. Das Erlebnis wird zum Anlass, etwas zu beginnen, das schnell greift! Die Form des Treffens gefällt mir sehr, das Gefühl, dass das Publikum nicht passiv bleibt, das es voll mit einsteigt. Das Gefühl, dass überall Menschen sind, die sich durch schwierige Fragen angesprochen fühlen, zum Beispiel die Aufnahme von Flüchtlingen, aber auch manch anderes Thema und die das ihnen Mögliche tun, um zu helfen oder an Lösungen mitzuarbeiten. Der Eindruck der Solidarität der Leute, seien es Musiker, die von unterschiedlichen Stilrichtungen kommen und die versuchen, gemeinsam etwas Schönes zu schaffen oder sei es das Publikum, das den Einsatz der Musiker unterstützt. Das führt zu einem Ambiente, das immer wieder gut tut. In Saint Pancrasse nahmen uns Pierre und Odette Favre auf und dann mit zu Niki, bei dem wir einen sehr angenehmen Abend verbrachten – trotz einer Vinaigrette ohne Öl und eines Mojito ohne Wasser! Hugenotten-Sprichwort: „Erscheint Dir das Leben schwierig – mach Dich auf auf den Weg der Hugenotten“